Salut, salut,
Nous avons discuté lors de la résidence de l’AV il y a quelques jours de la possibilité que le projet Mycélium rejoigne l’AV. Est-ce possible, souhaitable ?
Je vous détaille un peu plus le projet. L’idée est d’avoir un outil de gestion de l’activité d’une ferme maraîchère (facturation, planification, suivi de production, distribution, etc). Nous avons besoin de quelque chose de plus intuitif que le tableur, à la fois personnalisable, abordable, libre et sans utilisation des données. Un outil commun, une solution de référence qui soit auto-portée par les acteurs et actrices du maraîchage.
Plutôt que de réinventer une n-ième usine à gaz qui tente de répondre à tous les besoins plus ou moins bien, l’idée est de se baser sur l’existant. En effet, il y a déjà plein de logiciels libres disponibles pour gérer l’activité d’une ferme. Les ERP par exemple, les logiciels de planification, de comptabilité, etc. Il y a aussi d’autres applications web qu’il serait intéressant d’intégrer.
C’est donc sur l’interopérabilité que mise Mycélium. Fédérer les solutions numériques existantes pour répondre aux besoins de chaque ferme. En utilisant le Web sémantique, Mycélium sera capable de synchroniser différents outils existants avec les mêmes données !
Le projet est âgé de 2 ans. Il a reçu le prix Déclics’Jeunes de la Fondation de France l’année dernière. Un comité de pilotage est en préparation avec Le CIVAM (réseau maraîchage national) et Bio en Normandie (association locale). D’autres partenaires comme a FNAB, l’InterAFOCG et le MIRAMAP sont intéressés. 7 fermes et quelques sympathisants soutiennent le développement du projet.
Le côté technique est à l’étude avec SemApps, le Data Food Consortium, SOLID, Keycloak (SSO). Un premier prototype est prévue pour la mi 2022.
L’histoire : tout est parti d’une ferme maraîchère AB en Normandie dans laquelle j’ai travaillé. De nombreux besoins informatiques existaient. Les maraîcher·es utilisent principalement des tableurs, pour gérer les factures et l’AMAP par exemple. Un des amis de la ferme avait réalisé un super tableur très complet pour la gestion de la ferme. Malheureusement, même avec la formation qu’ils on reçu·es les maraîcher·es ne maîtrisent pas bien l’outil. Résultat : le système est complexe et n’est pas utilisé.
En cherchant des logiciels de remplacement à proposer aux maraîcher·es, je me suis confronté au problème des silos de données et donc à une complexité accrue. En demandant à d’autres fermes on retombe sur les mêmes problématiques : il n’y a pas de solution de référence mais des systèmes non libres qui ne communiquent pas entre eux et sont parfois onéreux. Un besoin n’est pas comblé, c’est là qu’intervient Mycélium.