AMI de l'ANR sur le futur de la collaboration numérique

Salut tout le monde !
Via @alain.mille on est invité à grimper sur un AMI particulièrement intéressant sur le futur de la collaboration numérique, proposé par l’Agence Nationale de la Recherche.

Le scope est relativement vaste et couvre de nombreux sujets au coeur de l’Assemblée Virtuelle : les silos, l’interopérabilité, les infrastructures distribuées au service de la coopération décentralisée …

La deadline pour un dépot de dossier est le 18 janvier, càd après demain. Il n’y a pas de financements à aller chercher à ce stade, juste un enjeu à être identifié et à suggérer des sujets qui pourraient faire l’objet des appels à projets qu’ils vont lancer suite à l’AMI.

Vu les délais serrés, je vous propose du coup de me faire confiance pour embarquer l’AV et interagir avec Alain. Si objections, merci de les signaler d’ici à jeudi midi. Si envie de contribuer, faites signe !


Ci-dessous,

Enjeu : redéfinir en profondeur les outils numériques pour la collaboration.

Que ce soit pour réduire nos déplacements, pour mieux mailler le territoire, ou pour affronter les problèmes et transformations des prochaines décennies, les défis du XXIe siècle vont nous demander de collaborer à une vitesse et à une échelle sans précédent.

Un changement de paradigme dans la conception des systèmes collaboratifs est nécessaire

il faut inventer des espaces numériques partagés

le programme ENSEMBLE porte aussi un enjeu de souveraineté et un enjeu sociétal : en créant les conditions d’interopérabilité entre services de communication et de partage pour ouvrir les « jardins privés » (walled gardens) qui imposent à tous les participants d’utiliser les mêmes services, l’objectif est de permettre à de nouveaux acteurs de proposer des solutions adaptées aux besoins et aux contextes d’usage

Les utilisateurs pourront ainsi choisir les combinaisons d’outils et de services, potentiellement « intelligents », pour définir des espaces de collaboration mixte, physique et numérique,

Les verrous scientifiques sont les suivants : 1) Concevoir des environnements collaboratifs et des modèles conceptuels novateurs ; 2) Combiner l’intelligence humaine et artificielle dans des configurations collaboratives ; 3) Permettre des expériences collaboratives fluides qui favorisent l’interopérabilité ; 4) Soutenir la création de collectifs sains et durables ; et 5) Spécifier des normes socio-techniques avec des cadres juridiques/réglementaires

Environnements numériques collaboratifs, Expérience Utilisateur, Gestion de communauté en ligne, Interaction sociale, Interaction Humain-Machine, Réalité Virtuelle/Augmentée, Intelligence Artificielle, Plateformes distribuées, Interopérabilité, Souveraineté, Visualisation interactive, Modalités d’interaction, Retour multi-sensoriel, Transitions spatiales et temporelles, Informatique centrée sur la pratique, Santé, Gestion de crise, Enseignement, Industrie, Infrastructure distribuée, Collaboration synchrone, Collaboration asynchrone, Collaboration inter-organisationnelle, Collaboration hétérogène, Systèmes intelligents, Processus créatif, Emergence de l’agence collective, Interaction à long terme, Coadaptation, Déqualification, Vulnérabilité, Collaboration en ligne, Collaboration à grande échelle, Collaboration créative, Communautés de pratique, Collaboration transversale, Collaboration intra-organisationnelle, Création de valeur, Evolution des communautés, Crise écologique, Impacts sociétaux, Ethique.

Si les outils de collaboration actuels semblent couvrir les besoins des utilisateurs, ils sont en réalité très limités en termes de capacité, d’ouverture et de niveau d’intégration. Contrairement au téléphone et au courrier électronique, où n’importe qui peut communiquer avec n’importe qui, quel que soit son choix de fournisseur et d’application client, la plupart de ces outils enferment leurs utilisateurs dans des « jardins privés clos » et des silos d’informations, créant de facto des monopoles et étouffant l’innovation. Partager un document ou rejoindre un appel vidéo nécessite que tous les utilisateurs utilisent la même application et le même service centralisé.

La conception et l’ingénierie des plateformes collaboratives développées dans le cadre du programme s’appuieront sur les enjeux réglementaires, les théories organisationnelles et les descriptions approfondies du terrain

Défi 1 : Concevoir de nouveaux environnements collaboratifs et de nouveaux modèles conceptuel

Passer de l’informatique personnelle à l’informatique collaborative nécessite d’inventer de nouvelles formes d’environnements numériques qui prennent en charge le partage, la communication et la coordination dans des environnements hétérogènes où différents utilisateurs peuvent disposer de différentes capacités d’interaction

Défi 2 : Permettre des expériences collaboratives fluides qui soutiennent l’interopérabilité

L’approche actuelle des services numériques, basée sur des silos d’informations et des jardins clos, crée des obstacles inutiles pour des collaborations fluides. Les utilisateurs doivent pouvoir créer leurs propres environnements collaboratifs sécurisés qui évoluent au cours du temps. Cela nécessite que l’interopérabilité soit présente à tous les niveaux de la pile socio-technique. C’est également essentiel pour permettre l’accessibilité à divers collectifs d’utilisateurs

Défi 3 : Combiner l’action humaine et artificielle dans des configurations collaboratives

Défi 4 : Soutenir la création de collectifs sains et durables

À mesure que les collectifs grandissent, ils doivent être capables de créer de manière dynamique des structures organisationnelles adaptées à la situation tout en gérant la confiance et en soutenant les soins (par exemple, limiter les connexions excessives, décourager le harcèlement, etc.). Cela nécessite de nouvelles mesures et métriques qui aient du sens pour que les acteurs gèrent ces structures

Défi 5 : Spécifier les normes sociotechniques avec des cadres juridiques/réglementaires

Pour que l’approche proposée fonctionne dans le monde réel, les progrès technologiques à eux seuls ne suffisent pas. L’interopérabilité nécessite des cadres réglementaires et éventuellement juridiques ainsi que des modèles commerciaux pour assurer des conditions de concurrence équitables tout en garantissant une croissance économique sain

Thème du projet ciblé 2 (PILOT) : Collaboration à long terme

Étudier les formes émergentes des pratiques collaboratives à long terme

Développer des infrastructures distribuées pour une collaboration à long terme. Ce thème porte sur le développement de nouveaux algorithmes et infrastructures pour gérer les données partagées et répliquées

Faciliter l’interopérabilité pour une collaboration à long terme.

Thème du projet ciblé 3 (MATCHING) : Collaboration avec des systèmes intelligents

Thème du projet ciblé 4 (CONGRATS) : Collaboration à grande échelle

Analyser l’efficacité des communautés en ligne

Étudier la performance créative de la collaboration en ligne

Développer des outils informatiques pour capturer et évaluer la collaboration en ligne

Comprendre les collectifs dans toute leur diversité (leurs objets d’intérêt, les règles, les protocoles, la division du travail, l’organisation interne, les interactions entre groupes et la dynamique de toutes ces dimensions) nécessite des méthodes spécifiques. Les techniques de graph mining (fouille de données appliquée aux réseaux complexes), couplées à des techniques de traitement du langage naturel (NLP), et des techniques de visualisation de l’activité en ligne peuvent permettre de mieux comprendre la dynamique des équipes/projets et la collaboration au sein de collectifs

Donner aux collectifs les moyens de gérer leurs activités

Aujourd’hui de nombreuses règles régissant l’organisation d’équipes ou de projets sont inscrites dans le code des plateformes ou formalisées dans des normes et pratiques régissant certains comportements ou prises de décision. En s’appuyant sur une meilleure compréhension de leur activité propre, est-il possible de donner aux collectifs des moyens de réviser leurs normes de fonctionnement ponctuellement (par exemple en cas d’urgence) ou de manière plus pérenne ? Est-il aussi possible de permettre à ces collectifs et d’inscrire certaines décisions dans le fonctionnement des plateformes sans une maîtrise avancée de la programmation ?

Thème du projet ciblé 5 (TRANSVERSE) : Aspects transverses à la collaboration

Concevoir des méthodes et outils pour mesurer l’impact de la collaboration.

Étudier les aspects éthiques, juridiques et philosophiques de la collaboration

Étudier les aspects environnementaux du développement des technologies collaboratives

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