Yunohost vs cloudron?

Salut !
Du côté des Chemins de la Transition, on aimerait bien auto-héberger, rationaliser et simplifier l’administration d’un certain nombre d’apps du genre : discourse, peertube, ghost, outil de visio, gestion de projet etc.
Sachant qu’on a pas des sysadmin et qu’on a par ailleurs des apps qui fonctionnent déja : Discourse notamment + la plateforme des chemins qui tourne sur SemApps avec une auth mutualisée (en option) via le SSO des communs… Bientôt si tout va bien, on aura des apps ActivityPods qui tourneront également !

Les solutions de type https://yunohost.org/ ou https://www.cloudron.io/ sont très sexy. Mais je me pose quelques questions :

  • Quelle solution choisir ?
  • Serait-il envisageable de migrer le discourse et sa communauté d’utilisateurs notamment ?
  • Quid de l’intégration avec SemApps et ActivityPods à terme ?

Des recommandations @srosset @mrflos & co ?

Salut à tous !

J’aimerais en savoir plus sur la situation actuelle des outils numériques des Chemins de la Transition : où sont-ils hébergés et qui s’en occupe ? J’aimerais aussi comprendre ce qui vous motiverait à auto-héberger.

Pour moi, l’auto-hébergement n’est viable que s’il y a une personne réelle prête à investir du temps pour gérer ces services. Je pense que la première question à se poser n’est pas tant quel outil choisir, mais plutôt qui va s’en occuper. Auto-héberger, c’est un engagement personnel qui demande du temps et des efforts.

Les motivations pour un auto-hébergeur peuvent varier : l’adhésion à un projet, le souhait de remplacer les faibles coûts par du bénévolat, ou encore le désir de garder le contrôle de ses données. Attention, toutefois, l’auto-hébergement comporte un risque accru de sécurisation des données.

Sur le plan financier, c’est souvent peu rentable, voire peu intéressant : le temps passé est largement supérieur à la rémunération potentielle. Nous avons l’habitude de services gratuits ou peu coûteux, mais cela repose souvent sur l’industrialisation, la dette ou l’exploitation des données.

Pour ma part, j’auto-héberge une grande partie de mes outils numériques depuis deux ans grâce à Yunohost, même si je n’ai pas tout auto-hébergé en raison du temps et des compétences nécessaires. J’utilise aussi d’autres services gratuits proposés par divers projets, et j’ai décidé de sous-traiter l’envoi d’emails pour éviter les tracas liés à la réputation de mon IP, tout en gardant le contrôle de ma boîte mail.

Ce qui me motive principalement à m’auto-héberger, c’est de faire vivre une « culture du numérique » dans un esprit de « jardinage ». Autrement dit, j’aime contribuer à la vitalité d’une partie d’Internet, l’enrichir, l’entretenir et la rendre accessible à des personnes ou des projets que j’ai envie d’aider. Le focus n’est pas sur une qualité ou une diversité de services, mais plutôt sur l’idée d’atteindre 80% de l’utilité sociale pour 20% d’efforts.

J’éprouve également un grand intérêt à apprendre à gérer un système numérique plus vaste qu’un ordinateur personnel. Un serveur comprend des mécanismes spécifiques, et sa présence sur Internet entraîne des considérations particulières. J’adore les mettre en pratique au quotidien ! Chaque service que j’auto-héberge est unique et m’invite à découvrir de nouveaux outils et à explorer différents fonctionnements. Pour moi, l’auto-hébergement est une façon très concrète de continuer à approfondir mes compétences en informatique, un peu comme le choix d’utiliser exclusivement Linux, mais à un niveau encore plus avancé. Je pense que le moyen le plus fondamental d’avoir le contrôle et la liberté sur le numérique et Internet restera toujours de comprendre comment cela fonctionne, et comment le faire fonctionner par soi-même.

Cloudron est une solution qui est source-available mais pas open source, ce qui rend son utilisation directe un peu compliquée sans passer par leur service payant ou une version limitée à 2 applications. Les 15€ par mois s’ajoutent aux coûts du serveur et ne couvrent que l’utilisation du service, avec un support limité (USA / anglais).

Yunohost est un projet avec une communauté française encore active, qui progresse lentement mais sûrement. Les outils qu’il propose me font vraiment gagner du temps (installation, sauvegarde, mises à jour), et j’arrive à maintenir mon serveur en ligne, malgré quelques risques et bugs que je parviens à gérer.

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J’ai essayé cloudron il y a quelques années pour sa simplicité, son esthétique et les promesses, et j’en suis vite revenu. J’ai rapidement eu le sentiment de me faire enfermer dans l’écosystème et ne pas avoir le choix que de donner des sous si je voulais aller plus loin.
Je suis donc passé sur yunohost depuis 7 ans environ et je ne peux m’en passer. Je m’en sert pour différents usages, accomanger des gens localement à s’auto héberger, tester des nouveaux outils.

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Helloo et merci pour vos réponses @pierre @rmkn !

@rmkn côté CdlT on a plusieurs motivations :

  • Financière : On a un discourse, un ghost, un outil de visio, un outil de gestion de projet ; on aimerait avoir un peertube, un castopod, un matomo etc. Si on paye un saas pour chacun d’entre eux, ca va faire cher…
  • Pratique : Si on doit gérer l’admin de chacun de ces services pris individuellement, on risque de ne pas s’en sortir

Il nous semble du coup pertinent d’utiliser un service intermédiaire de type Yunohost :slight_smile:
Je me demande d’ailleurs si ce ne serait pas intéressant pour l’AV également ?

S’agissant Yunohost qui semble être la solution la plus enviable, le rêve serait d’avoir un SSO qui fonctionne bien (comme proposé par Cloudron) et pas trop de bugs à gérer … Vous avez testé le SSO sur Yunohost ?

pourquoi ne pas utiliser le SSO des communs?