Je poste ici suite à ma rencontre avec @guillaume.rouyer. Je suis chercheuse en sciences de gestion travaillant sur la transition écologique, contributrice Wikipédia et récemment devenue fan du web sémantique (Wikidata notamment).
J’ai dans la tête le projet de créer une méthodologie revue de littérature cumulative[1] basée sur le web sémantique et le linked open data qui aboutirait à des cartes de connaissances dynamiques[2] plutôt que des publications figées qui ne peuvent pas être mises à jour (modèle actuel de la publication scientifique).
Research Rabbit et Connected paper se base d’abord sur SemanticSearch (est-ce que c’est sémantique comme tu l’entends ? Je ne sais pas car Je suis nouveau aussi dans le sémantique)
Mais ça ne permet pas de faire de la revue de littérature publiable !
En terme d’outil IA qui permet de faire une revue de littérature, je connais seulement SciSummary
Je suis curieux d’avoir vos retours sur ces outils et j’espère que ça pourra t’aider.
En effet, ces outils peuvent aider pour la revue de littérature « libre » pour explorer mais ne permettent pas de suivre un protocole systématique.
Mon idée serait justement d’avoir un outil adapté à la méthode de la revue de littérature systématique, donc avec une traçabilité sur les critères d’inclusion/exclusion des articles, la possibilité d’enrichir les métadonnées des publications scientifiques (thème, méthode utilisée, résultats obtenus), et l’intégration au workflow de la rédaction d’article académique (ex: interopérabilité avec zotero).
Donc au final, le projet se placerait comme un concurrent open source des outils cités ci-dessus
Le web sémantique se situerait au niveau de la base de donnée (j’imagine Wikidata ici) qui permettrait d’enrichir les métadonnées, le sémantic search étant la manière de chercher dans cette base de donnée ensuite.
Je peux suggérer d’aller éventuellement échanger avec Arthur Perret, un chercheur en sciences de l’information qui s’intéresse à ces questions de gestion de la connaissances, de graphe de connaissances. Ça pourrait être utile pour tenter d’un peu mieux saisir l’état de l’art.
Un des outils sur lesquels il travaille est _stylo_ pour une écriture plus collaborative des articles.
plutôt que des publications figées qui ne peuvent pas être mises à jour
Les articles de recherche seraient un format archaïque ? La manière de produire la science n’est pas très moderne ? La connaissance est vivante ? Intéressant de voir une chercheuse pointer ce problème, le manque d’évolutivité des travaux de recherche est un avis que je partage. J’ai même un peu le sentiment que la science est un bordel illisible…
Là-dessus les enjeux de versioning progressent, un document sur les archives ouvertes (AO) de prochaine génération pointe justement cet aspect. Un document disponible sur Zenodo (aka Invenio) qui a aussi son système de versioning. Je dirais qu’il y a une petite tendance vers cette évolutivité des contenus et ta phrase n’est pas une vérité absolue. Genre ici avec l’exemple des « wikijournaux ».
J’en profite pour partager un article sur l’idée d’une « open science 2.0 » avec une tendance vers des pratiques plus collaboratives qui se dessine. Le monde du logiciel ouvert/open source/libre a aussi connu un peu cette bascule entre d’abord une volonté de partage puis une tendance vers des pratiques plus collaboratives (du project GNU avec le logiciel libre [80’] à l’« open source » suite à l’essai the cathedral and the bazaar d’Eric Raymond [fin 90’]). Je dirais qu’il y a un processus d’évolution dans ces pratiques d’ouverture, la science mûrit. On observe parfois cette bascule du partage à la collaboration par exemple lors de la dernière mise à jour de Zenodo avec une certaine philosophie « From “sharing research made easy” to “collaboration made easy” ». Comprendre cette tendance collaborative peut peut-être aider à penser ce projet d’outil.
Bonjour,
Merci pour les références et contacts !
Je partage le constat que les outils sont là… mais les pratiques ne suivent pas encore, notamment parce que les chercheurs sont encore principalement évalués sur leurs publications dans des revues qui doivent être « prestigieuses » (souvent privées) plutôt que sur leurs contributions à une communauté scientifique. Les institutions publiques ont pris le tournant de la science ouverte mais les nouvelles modalités de travail et d’évaluation des chercheurs sont encore à construire. Pour l’instant, le modèle dominant est toujours Publish or perish - Wikipedia.
Le logiciel libre est en effet un modèle inspirant pour imaginer d’autres manières de faire, en effet.
Au plaisir d’en discuter à l’occasion,
Adélie
PS : oui, la science est aussi un bordel illisible pour certains chercheurs eux-mêmes, la surcharge informationnelle nous guette tous…
Bonjour à tous,
J’ai trouvé un projet de doctorant intéressant (Celian Ringwald, il travaille sur le text to RDF). SciLex, selon son auteur, pourrait être utilisé pour :
Mener des collectes de données
Pousser ces données sur Zotero
Les consolider avec des données de PaperWithCode
Le réseaux de citations
Une interface d’annotation
J’ai pas tout compris mais ça a l’air pertinent donc je partage. @Sacha@rmkn